Dieppe, pas de politique spectacle

Suite à la prise de position , dans les colonnes de Paris Normandie , de Sandrine Hurel candidate PS aux élections législatives de juin prochain sur la politique énergétique qu’ elle entend menée au sein de la future Assemblée Nationale si elle était élue, EELV Dieppe tient à apporter les commentaires suivants.

A la veille de la commémoration du 26 eme anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl le 26 avril prochain, un peu plus d’un an après l’ accident de Fukuschima, 15 jours à peine après l’incendie et la fuite d’eau radioactive qui paralyse depuis le réacteur numéro 2 de la centrale nucléaire de Penly, EELV trouve ces propos des plus déconcertants.

Ils le sont d’autant plus que Sandrine Hurel ne nous explique pas comment, dans une Assemblée que l’on espère composée d’une large majorité de députés de gauche et d’écologistes, et alors que sa formation politique s’est engagée à

  1. rééquilibrer la production française d’électricité en faveur des énergies renouvelables
  2. réduire dans un premier temps la part du nucléaire dans la production électrique de 75% aujourd’hui à 50% en 2025 .
  3. engager au plan national la fermeture progressive de 24 réacteurs, en commençant par l’arrêt immédiat de Fessenheim et ensuite des installations les plus vulnérables, par leur situation en zone sismique ou d’inondation, leur ancienneté et le coût des travaux nécessaires pour assurer la sécurité maximale.
  4. procéder à une révision de la politique industrielle de l’Etat français concernant les réacteurs de troisième génération en mettant au cœur de celle-ci les questions de sûreté, d’intérêt économique et énergétique ,
  5. abandonner le projet d’EPR de Penly.

comment donc, la candidate PS sera à même de porter un projet dont on sait qu’il a déjà avorté.

Au lendemain des élections présidentielles, élections qui, nous le souhaitons tous, verrons la victoire de François Hollande (qui a lui même indiqué qu’il n’était pas favorable au projet d’EPR sur Penly), Europe Ecologie Les Verts ne doute pas que l’accord de mandature qui a été signé entre nos deux formations politiques soit respecté même au sein de la 6 eme circonscription de la Seine Maritime.

Les défis qui nous attendent pour relever notre région sont immenses.

À l’heure où les crises sévissent et où partout on tente de nous imposer des réformes reposant sur l’austérité et la reproduction à l’infini de notre mode de croissance, il s’agit aujourd’hui de prendre des décisions compatibles avec les valeurs que doit défendre la gauche.

La gauche doit fonder une nouvelle morale, retisser des liens de solidarité entre les hommes mais aussi avec les générations futures.

Plus que jamais, il est temps d’arrêter de bercer d’illusions les électeurs sur un modèle énergétique qui a fait malheureusement plus que son temps, plus que jamais il est temps de sortir du nucléaire

Frederic Weisz , candidat EELV aux prochaines élections législatives sur la 6 eme circonscription de la Seine Maritime.

 

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