Conférence environnementale – Discours du Président de la République Du « cap aux actes »

Le discours de François Hollande à l’ouverture de la conférence environnementale a posé un cadre ambitieux aux travaux qui réunissent les syndicats, le patronat, les ONG, les collectivités territoriales et les parlementaires.

Le cap proposé par le Président de la République implique un « changement de mode de développement » et l’affirmation d’un projet de société qui prend en compte les questions environnementales non pas seulement en tant que contraintes, mais aussi en tant qu’opportunités.

Les déclarations de François Hollande sur, notamment, les gaz de schiste, la fermeture de la centrale de Fessenheim, l’éducation à l’environnement, la limitation de l’artificialisation des terres, la biodiversité, la fiscalité écologique, la prise en compte des causes environnementales des maladies, la place des Régions et des territoires (notamment au travers de la Banque Publique d’Investissement) et la proposition de construire « l’Europe de l’énergie » constituent des avancées très positives.

Des Régions actrices du changement

Pour répondre aux crises environnementales, économiques et sociales, il faut construire des réponses sur les territoires. Les écologistes affirment depuis longtemps la nécessité de réorienter notre économie haut-normande en fonction des enjeux du 21e siècle. En Haute-Normandie, le virage énergétique doit être anticipé en défendant les énergies du futur : renouvelables et propres. « Décarbonner » et « dénucléariser » notre économie, par une fiscalité adaptée et par la Recherche et Développement, permettra de créer des emplois durables, non délocalisables.

La protection de la Nature, du littoral, de la biodiversité et la nécessaire sobriété en matière d’artificialisation des terres impliquent la mise en œuvre des trames vertes et bleues ainsi qu’une hiérarchisation des investissements, en faveur des infrastructures de transports collectifs.

Les contraintes budgétaires imposent de prioriser les investissements et les orientations politiques dans le sens d’une transformation écologique de la société.

Passer à l’acte

En 2007, le discours du Président Sarkozy avait également été ambitieux, reprenant à son compte la totalité des conclusions du Grenelle de l’environnement. Mais la déclinaison parlementaire de ce discours avait été particulièrement décevante. Contrairement à la Droite, la Gauche et les écologistes doivent porter une alternative politique face aux crises, non seulement dans les paroles, mais aussi dans les actes.

Décliner en actes le discours présidentiel dans notre Région, c’est donc assumer une politique environnementale ambitieuse, agir pour stopper l’artificialisation des espaces naturels et agricoles, que ce soit dans l’estuaire de la Seine, sur le littoral ou dans les zones périurbaines.

C’est également assumer une transition énergétique, sans ambigüités, en faveur des économies d’énergie et des énergies renouvelables.

C’est en finir avec le soutien à des projets d’infrastructures issus des années 70, comme le contournement Est de l’agglomération rouennaise, qui favorise l’usage des voitures et des camions ainsi que l’étalement urbain.

C’est prendre en compte les causes environnementales d’un grand nombre de maladies, et tout particulièrement des cancers, car notre région est particulièrement touchée par ce fléau.

Les élu-e-s régionaux écologistes seront, auprès de leurs partenaires de Gauche, acteurs et actrices, en région, de cette ambition écologiste nouvelle.

David Cormand, 
président du groupe Europe Ecologie – Les Verts
de la Région Haute-Normandie

Remonter